L’Iran a reçu plus d’une dizaine de tableaux qui avaient été retenus aux Etats-Unis pendant près de 40 ans après leur acquisition à cause des sanctions, rapporte samedi la chaîne de télévision Press TV.
« Plus d’une dizaine d’œuvres d’art ont été restituées à l’Iran qui les avait achetées il y a 40 ans aux Etats-Unis sans pouvoir les en sortir, vu la rupture des relations diplomatiques entre Washington et Téhéran suite à la Révolution islamique de 1979 », précise la chaîne.
Selon le Centre du droit international auprès de l’administration du président iranien, il s’agit de 14 toiles qu’on doit aux architectes américains de renommée mondiale Michael Graves (10 tableaux) et Robert A.M. Stern (4 tableaux).
Ces tableaux avaient été achetés par le Musée d’art contemporain de Téhéran en 1978. La décision judiciaire sur leur restitution n’a été adoptée qu’il y a deux ans. Les audiences se sont déroulées au tribunal spécialement institué conformément aux Accords d’Alger de 1981. Siégeant à La Haye, aux Pays-Bas, cette instance judiciaire est chargée de recherche, de saisie et de restitution réciproques d’actifs, bloqués à l’issue de ruptures des relations diplomatiques.
Au départ, les tableaux ont été sortis des Etats-Unis et transportés à Amsterdam où les experts du ministère iranien de la Culture et de l’Orientation islamique ont confirmé leur authenticité. Toute la procédure de restitution a pris deux mois. Press TV apprend que ni les Américains ni les Iraniens ne divulguent le prix des œuvres d’art en question.
La rupture des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l’Iran avait été annoncée le 7 avril 1980 par le président américain de l’époque Jimmy Carter.
Les Accords d’Alger de 1981 ont été négociés par le gouvernement algérien entre les Etats-Unis et la République islamique d’Iran pour résoudre la crise iranienne des otages, crise née de la prise de contrôle de l’ambassade américaine à Téhéran le 4 novembre 1979, et de la prise d’otage du personnel de celle-ci. Par cet accord les 52 citoyens américains ont été mis en liberté et furent en mesure de quitter l’Iran.